Cameroun: le régime Biya reconnait la responsabilité de l’armée dans le massacre de Ngarbuh

La lumière est enfin faite sur le massacre de Ngarbuh en région anglophone. Si des voix condamnaient les exactions des militaires, le rapport d’enquête commandité par le président Paul Biya vient confirmer les faits. En effet, rendu public ce mardi, le document indique que des militaires ont tués treize civils dont trois femmes et dix enfants. Apeurés, ces militaires, avec le soutien des membres de comité de vigilance ont tenté de masquer les faits par des incendies.

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Des militaires dans le NOSO
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Des militaires sont responsables de la mort des 13 civils à Ngarbuh dans la région du nord-ouest du Cameroun dans la nuit du 13 au 14 février dernier. C’est ce qu’a révélé ce mardi 21 avril, le rapport de la commission d’enquête mise en place par le président Paul Biya.

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Par conséquent, le rapport biaisé qu’ils ont rendu aux autorités avait permis entre temps au gouvernement de nier toute la responsabilité de l’armée dans ce massacre. A la publication du rapport, le président Paul Biya, obligé de faire un volte-face a donné des instructions fermes pour que ces hommes en uniformes soient identifiés et mis aux arrêts afin de répondre de leurs actes. Des dispositions ont été également prises pour honorer la mémoire des victimes et indemniser leurs familles.

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Ces événements tragiques avaient créé l’émoi et la consternation au Cameroun et au delà des frontières. Le président Emmanuel Macron avait déclaré qu’il mettrait la pression nécessaire sur le régime de Yaoundé pour exiger plus de respect des droits de l’homme dans les régions anglophones du Nord-ouest et du sud-Ouest. Le secrétaire général de l’ONU a quant à lui exprimé ses inquiétudes sur la dégradation des droits humains dans cette région en proie aux violences.

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