« Gilets jaunes » : Edouard Philippe appelle à « l’unité nationale », Macron se cache derrière twitter
Selon des estimations officielles, environ 125 000 manifestants sont descendus dans les rues samedi en France, dont 10 000 à Paris seulement. Les revendications des manifestants n’ont pas changé et celle en tête est la « dignité ».
Les manifestants se sont heurtés samedi dans la capitale française avec la police anti-émeute, mettant le feu à des voitures, incendiant des barricades et brisant des vitres, mais un important déploiement de sécurité a empêché la répétition des destructions de la semaine dernière. Bien que les taxes sur les carburants à l’origine des manifestations aient été annulées, des chiffres officiels ont montré que 125 000 manifestants se sont mobilisés samedi en France, contre 136 000 la semaine dernière. Le Premier ministre Edouard Philippe a déclaré qu’il était temps que le dialogue se tienne « pour relier notre unité nationale ». Les discussions avec des manifestants pacifiques « doivent continuer », a déclaré Philippe.
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Le président français Emmanuel Macron, qui n’a pas pris la parole publiquement depuis les violences de la semaine dernière dans la capitale, proposera bientôt des mesures « pour rapprocher la nation française », a ajouté le Premier ministre. Le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, a félicité la police pour avoir contenu une grande partie de l’agitation, tandis que Macron a remercié les forces de sécurité pour leur travail dans un tweet. « À toutes les forces de l’ordre mobilisées aujourd’hui, merci pour le courage et l’exceptionnel professionnalisme dont vous avez fait preuve », a-t-il écrit.
Les forces de sécurité ont arrêté 1 723 personnes sur l’ensemble du territoire français, selon le ministère de l’Intérieur, dont 1 220 ont été placées en garde à vue. M. Castaner a également déclaré que 118 manifestants avaient été blessés, principalement dans des accidents de la route, contre 220 la semaine dernière, tandis que 17 membres des forces de sécurité ont été blessés, contre 284 samedi dernier.
« Nous avons fait le premier acte, Macron ne nous a pas entendus, acte deux, il nous a ignorés, acte trois, nous n’existons pas, nous agissons aujourd’hui pour voir s’il réagit »
La police et la gendarmerie ont déclaré avoir contrôlé plus de 5 000 personnes sur les routes autour de la capitale le matin, confisquant des armes potentielles et du matériel de protection. Le calme relatif semblait devoir davantage à la tactique policière révisée qu’à la décision du gouvernement d’annuler les augmentations de taxes sur l’essence et le diesel qui devaient entrer en vigueur l’année prochaine. La police a tiré des cartouches de gaz lacrymogène et du gaz poivre sur les manifestants dans le centre de Paris et dans d’autres régions de la France.
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A Paris, les autorités ont dénombré 10 000 manifestants, bien plus que l’estimation officielle de 5 500 personnes la semaine dernière. « Les manifestants » dans la capitale ne semblaient pas impressionnés par les concessions du gouvernement, alors que les slogans de « Macron, démission » sonnaient. « Nous avons fait le premier acte, Macron ne nous a pas entendus, acte deux, il nous a ignorés, acte trois, nous n’existons pas, nous agissons aujourd’hui pour voir s’il réagit », a déclaré samedi un manifestant à Paris, aux médias. De nombreux autres manifestants pensent qu’ils se battent pour la « dignité » et de meilleures conditions en France.
Depuis que le gouvernement a supprimé la hausse de la taxe sur les carburants et gelé les prix du gaz et de l’électricité pour 2019, le mouvement du « gilet jaune » s’est poursuivi avec un ensemble plus large de demandes économiques, notamment des taxes moins élevées, des salaires plus élevés, des coûts d’énergie moins élevés, de meilleures dispositions en matière de retraite et même celles de Macron démission.
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