Guinée: résurgence de la fièvre Ebola avec de nouveaux décès
Réunion de crise ce dimanche 14 février en Guinée. Le ministre de la Santé guinéen a indiqué plus tôt que quatre personnes étaient décédées de la maladie à virus Ebola dans le pays.
La Guinée est de nouveau en proie à une poussée de fièvre Ebola, cinq ans après la fin de la précédente épidémie de ce virus dévastateur. Sept cas, dont trois mortels, ont été identifiés par les autorités sanitaires dans le sud-est du pays. Il s’agit là de la première résurgence signalée de la maladie en Afrique de l’Ouest depuis 2016. Samedi soir, le ministre de la Santé guinéen, Rémy Lamah, avait dans un premier temps évoqué un bilan de quatre décès. Les responsables sanitaires n’ont pas précisé dans l’immédiat pourquoi ce bilan a finalement été ramené à trois morts.
À l’issue d’une réunion de crise à Conakry, le Dr Sakoba Keïta, qui dirige l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), a indiqué qu’une personne était décédée fin janvier à Gouecké, dans la région de Guinée forestière, proche de la frontière avec le Liberia. « Son enterrement a eu lieu à Gouecké, le 1er février, et certaines personnes qui ont pris part à cet enterrement ont, quelques jours après, commencé à avoir des manifestations de diarrhées, de vomissements, de saignements et de fièvre », a déclaré le chef de l’agence sanitaire guinéenne. Une équipe a été dépêchée sur place pour identifier les potentiels cas contacts.
Des premiers échantillons testés par un laboratoire mis sur pied par l’Union européenne (UE) à Guéckédou avaient révélé vendredi la présence du virus Ebola chez certains d’entre eux. « Ce [dimanche] matin très tôt, le laboratoire de Conakry a confirmé la présence du virus Ebola », a indiqué le Dr Sakoba Keïta. « Cette situation met la Guinée en situation d’épidémie d’Ebola », a-t-il ajouté. Afin d’aider la Guinée à faire face à la résurgence de l’épidémie, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué ce dimanche qu’elle allait rapidement mettre à disposition des doses de vaccins. « Nous allons déployer rapidement les capacités nécessaires pour appuyer la Guinée, qui a déjà une grande expérience », a déclaré le représentant à Conakry de l’agence de l’Onu, le professeur Alfred George Ki-Zerbo, à l’issue de la réunion de crise.
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