Soudan: BNP Paribas accusée de « complicité de crimes contre l’humanité, de génocide et de barbarie »
Le tribunal de Paris a ouvert le 26 août dernier une enquête pour complicité de crimes contre l’humanité, de génocide et d’actes de torture et de barbarie, visant la banque française PNB Paribas, et ce après le dépôt de plaintes de plusieurs ONG, dont la Fédération internationale des droits de l’Homme.
Des ONG et neuf militants soudanais accusent BNP Paribas d’avoir contribué à maintenir en place le régime d’Omar el-Béchir. Soupçonnée de « complicité de crimes contre l’humanité » au Soudan, la première banque française, par son activité et sa rentabilité, fait l’objet d’une enquête en France, a annoncé ce jeudi la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) sur Twitter.
Cette information judiciaire a été ouverte le 26 août au tribunal de Paris pour complicité de crimes contre l’humanité, de génocide et d’actes de torture et de barbarie, près d’un an après le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile par la FIDH, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et neuf militants soudanais, a confirmé une source judiciaire.
Un juge d’instruction vraisemblablement désigné pour enquêter
La plainte avec constitution de partie civile entraîne quasi-automatiquement la désignation d’un juge d’instruction pour mener les investigations. La première banque européenne, déjà visée par une enquête pour complicité de crimes contre l’humanité lors du génocide au Rwanda, est accusée par les plaignants de ne pas avoir respecté l’embargo contre le régime d’Omar el-Béchir, destitué en 2019. Elle s’est ainsi, selon eux, rendue complice de crimes commis entre 2002 et 2008, en particulier au Darfour, région meurtrie depuis par une guerre civile qui a fait plus de 300.000 morts, selon l’ONU.
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