Bénin: les éclairages de la ministre du commerce sur la situation du COTEB

Après la séance plénière du jeudi 09 janvier dernier consacrée aux questions orales adressées au gouvernement, les députés se sont retrouvés ce jeudi 16 Janvier 2020 à l’hémicycle pour écouter le gouvernement sur la situation du COTEB. Un exercice auquel la ministre du commerce s’est adonnée. 

Le gouvernement de la rupture était à nouveau devant les députés ce Jeudi 15 Janvier 2020 pour éclairer la représentation nationale sur  la situation du complexe textile du Bénin (COTEB). C’est madame la ministre de l’industrie et du commerce, Shadiya Assouman qui a porté la voix de l’exécutif dans ce dossier. Pour la ministre, l’ambition du gouvernement du président Patrice Talon est d’inscrire le Bénin  sur la liste des pays à économie prospère.  Cet objectif ne saurait être atteint, précise-t-elle, sans industrialisation. Le développement de l’industrie de transformation est l’un des défis du chef de l’Etat; indique-t-elle. Une industrie semblable à Coteb pourra donc voir le jour à Parakou, a-t-elle rassuré. Mais pour la célérité et dans le souci d’un aboutissement heureux du dossier, le député Rachidi Gbadamassi a proposé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire.

Rappelons que suite à une contre-performance, le personnel du Complexe textile du Bénin (COTEB) a été licencié le 1er mars 2017 alors que depuis le mois de janvier de la même année, l’employeur devait déjà 10 mois de salaire aux travailleurs. A la faveur d’une Assemblée générale tenue le 28 février 2018 en présence du liquidateur, Armand Fandohan, du représentant de la présidence de la République, Alain Hinkati, du représentant du ministre de l’Economie et des finances, Frédéric Hounkpèvi, des membres du Conseil d’administration et de plusieurs actionnaires privés, la liquidation du Complexe a été actée.  Après cette assemblée générale, la commission tripartite de calcul des droits de licenciement a déposé au Ministère du commerce les conclusions de son travail. Sur une base purement scientifique, la liquidation devait coûter à l’Etat béninois 2.781.552.188 francs Cfa avec la prise en charge de 149 travailleurs régulièrement enregistrés. Mais, il se fait que depuis la liquidation en février 2018, les travailleurs sont toujours en attente de leurs droits sociaux.