Bénin – rejet de dossier à la CENA: Tiando donne raison à Yayi et Azannaï

Dans l’après-midi de ce mardi 05 mars 2019, la Commission électorale nationale autonome (CENA) a rendu publique, les listes de candidatures retenues dans le cadre des législatives d’avril prochain. A l’arrivée, on se rend compte que les partis Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) et Restaurer l’Espoir(RE) avaient bien fait de boycotter le dépôt des dossiers, le mardi 26 février dernier.

Conformément aux dispositions de l’article 46 du nouveau code électoral, la déclaration de candidature doit être accompagnée d’une pièce majeure en l’occurence le quitus fiscal des trois (03) dernières années précédant l’année de l’élection attestant que le candidat est à jour du paiement de ses impôts.

En sus, une décision de la Cour Constitutionnelle fait obligation aux partis existants avant les nouvelles lois électorales d’obtenir auprès du Ministère de l’intérieur, le certificat de conformité avant tout dépôt de dossiers au niveau de la Commission électorale nationale autonome (CENA).

Manquant ces deux pièces en dépit des différentes démarches entreprises restées infructueuses auprès des structures ayant en charge la délivrance desdites pièces, certains partis politiques notamment les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) de l’ancien Président Boni Yayi et Restaurer l’Espoir (RE) de l’ancien Ministre de la défense nationale, Candide Azannaï avaient tout simplement boycotté ce dépôt.

Au Parti RE, nous sommes dignes et conséquents. Nous avons depuis la rencontre avec le Chef de l’Etat, pris acte de l’exclusion des Partis de l’opposition du processus électoral. Donc, nous n’avons jamais fait le déplacement sur la CENA pour déposer quelques dossiers que ce soient”, avait posté sur sa page facebook, le Secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir, l’honorable Guy Mitokpè répondant ainsi aux rumeurs faisant état de ce que le portail de la CENA avait été fermé aux responsables du parti pour cause de retard. Même son de cloche du côté des responsables du parti FCBE qui justifient cet acte par la non délivrance du certificat de conformité et du quitus fiscal sans lesquels le dossier ne peut être accepté par la CENA.

Bonne option pour les partis FCBE et RE

Le non-dépôt des dossiers par ces deux formations politiques de l’Opposition avait suscité un tollé au sein de l’opinion. Mieux, les leaders de ces partis avaient été taxés de tous les noms d’oiseau aussi bien sur les réseaux sociaux que dans certaines presses par leurs détracteurs. Mais non seulement le temps leur donne raison mais la sortie du Président de la CENA, ce mardi 05 mars 2019, prouve à suffisance que ces deux partis étaient sur la bonne voie.

En effet, deux partis notamment l’Union Sociale Libérale (USL) de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon et l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN) de l’honorable Claudine Prudencio ont vu leurs dossiers rejetés par la CENA. Pire, selon les déclarations du Président de l’institution, Emmanuel Tiando, ces dossiers n’ont même pas été examinés en raison de l’absence dans les dossiers du récépissé administratif de candidature et du certificat de conformité exigé par une décision de la Cour constitutionnelle en date du 1er février dernier.

Ainsi, il se révèle clairement que c’est ce que nombre d’observateurs qualifient de “honte et d’humiliation” qu’évitaient les partis FCBE et RE en décidant délibérément de ne pas déposer leurs dossiers de candidatures.

Une bonne option pour ces partis qui refusent de subir le même sort. Cela confirme, d’ailleurs, l’adage selon lequel, “Un vieillard assis voit plus loin qu’un jeune debout”.

4 comments

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La rupture

est-ce qu’on peut appeler ça boycott ? Ils ont été incapables de réunir les conditions et ils passent leur temps à faire de la diversion. Pauvres types.

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paysan

Le titre de cet article est malicieux.

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Ricky

Monsieur la rupture, ils font de la diversion, et ne sont que des pauvres types ». Tu dis bien frère, mais sache que l’humain est au dessus de la loi et que c’est pour les hommes sont maîtres de la loi; car sans eux la loi elle même est nulle. Le mieux c’est que Talon et son équipe facilitent les choses afin de permettre à l’opposition d’aller aux élections. Il semble que le Béninois à peur, mais attention, car aucun Être n’a éternellement peur. Nous courons le risque d’une guerre civile si au plus tôt, on ne trouve une solution. Nous sommes à une étape aujourd’hui où il faut mettre de côté la loi pour sauvegarder la quiétude du peuple. Si nos dirigeants ne sont pas des gens avides du pouvoir et dépourvu de sagesse, ils ne priveront pas l’opposition d’aller aux élections. Aussi rien ne prouve que ces deux parties de la mouvance sont ajours en tout.

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TOUTOUOLA

Mesurons un peu nos propos! ce qui embrase un pays c’est la mauvaise propagande! alors gardons nous, enfants du pays, de mettre de l’huile sur le feu. Un constat est évident, c’est que M. TALON n’a pas pu corrompre la cours constitutionnelle (voir le mode d’élection des membres), il n’a pas forcé les partis qui se sont fédérés pour s’allier à son programme, il n’a pas non plus truqué les résultats des élections législatives, encore moins son élection à la présidence, il n’a fait que mettre au goût du jour les propositions de lois que la 7ème législature avait gardée sous le coude (marchandage d’intérêt oblige). Au final, il ne joue pas au jeu habituel et ça dérange (les mauvaises habitudes ont la peau dure). Tant qu’il n’a pas changé l’article de la constitution qui le rendrait indétrônable, aidons le à mettre certaines choses très très bancales de notre pays sur pied.
PS: je ne pas partisan mais juste un citoyen objectif.