Bénin : le député Guy Dossou Mitokpe prend à contre pied le Président Adrien Houngbédji
Le Président de l’Assemblée Nationale lors de l’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2018 a souhaité que le Parlement et la Cour Constitutionnelle continuent à entretenir des relations apaisées. Dans ses propos, il a souhaité que les différents acteurs intervenant dans le fonctionnement de ces deux institutions puissent poser des actes afin d’éviter la « la guerre des institutions ».
L’honorable Guy Mitokpe en commentant le discours du Président Adrien Houngbédji a fait savoir que ce dernier n’a pas pu éviter la guerre des institutions. A en croire le député de la minorité parlementaire, les deux institutions sont déjà en guerre. « Je crois que le Président de l’Assemblée nationale du Bénin est bien conscient de ce dans quoi nous sommes. Nous sommes déjà dans la crise des institutions », a-t-il affirmé. Découvrez un extrait de sa déclaration.
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«…Dans l’ensemble, mes impressions sont bonnes. J’ai aimé les discours des présidents des trois pays frères et je pense que c’était des discours qui, d’une manière ou d’une autre retracent l’image que notre pays projette à l’extérieure. D’’ailleurs, c’est même l’une des raisons pour lesquelles nous devons travailler afin que notre démocratie puisse se consolider parce que l’image du pays à l’extérieur est celle d’un pays démocratique. L’image du Bénin à l’extérieur est celle d’un pays précurseur de la démocratie.
Donc, c’est l’une des raisons qui fortifie notre combat et qui continue de nous encourager dans le sens de la préservation des valeurs des pères fondateurs de la Conférence du février 1990. Donc, moi j’ai été positivement flatté par ces discours des présidents des Parlements des pays de la sous-région (…) Je crois que le Président de l’Assemblée nationale du Bénin est bien conscient de ce dans quoi nous sommes. Nous sommes déjà dans la crise des institutions. Je crois que ce n’est pas une découverte ou un effet sensationnel que de le dire parce que le fait que le Parlement refuse le sens de la décision la Cour constitutionnelle est que nous sommes dans un pays de non-droit.
C’est une violation de notre Constitution, parce que cette constitution dit que les décisions de la Cour constitutionnelle sont sans recours et qu’elles s’imposent à tous sans exception. La Cour constitutionnelle avait dit qu’il fallait désigner nos représentants au Cos-Lépi le 21 décembre 2017 et que le 29 décembre 2017 il fallait les installer. Le fait que l’Assemblée nationale ne soit pas allée dans ce sens est pour moi une violation non seulement de la Constitution (…)
Le Président a dit d’éviter la guerre des institutions et j’ai dit que nous sommes en plein dans la guerre des institutions parce que non seulement le Parlement n’est pas allé dans le sens de la mise en pratique d’une décision de la Cour mais si cela ne suffisait pas, on a aussi l’impression que d’autres institutions de la République telles que le Gouvernement parfois peut s’imposer aux autres institutions de la République… »
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