Bénin: des cabinets dentaires illégaux fermés manu militari, une récidiviste arrêtée
Ce vendredi 26 mars 2021, une équipe composée de la présidente de l’Ordre des chirurgiens dentistes, des cadres du ministère de la Santé et de la police républicaine ont procédé à la fermeture des cabinets illégaux à Cotonou. Une propriétaire de cabinet illégal, récidiviste a été interpellée et gardée.
L’Ordre des chirurgiens dentistes est en guerre contre les cabinets dentaires illégalement ouverts. A Cotonou ce vendredi, Dr Christiane Paraïso, à la tête d’une équipe a rendu une visite inopinée dans ces cabinets, qui ont été fermés sur place.
A lire aussi : Bénin: trois cabinets de soins fermés et plusieurs autres sous menaces de fermeture
Le premier cabinet fermé par la délégation était dans le collimateur de l’Ordre depuis quelques années. Selon Dr Christiane Paraïso, présidente de l’Ordre des chirurgiens dentistes du Bénin, ledit cabinet appartient à dame C. O. qui s’est retrouvée dans l’Ordre de « façon spéciale ».
Des anomalies dans son dossier d’inscription…
Selon Dr Christiane Paraïso, personne ne sait par quelle alchimie la propriétaire de ce cabinet s’est retrouvée dans l’Ordre. Mais à l’installation de sa mandature, elle a entrepris des investigations pour mieux savoir ce qui s’est passé.
Cette dame s’est inscrite à l’ordre de façon spéciale. C’était sans avoir présenté un diplôme de doctorat en chirurgie dentaire. Son équivalence de diplôme faisait défaut.
Dr Christiane Paraïso
Interpellée par l’Ordre, la mise en cause s’est justifiée en présentant des équivalences de diplômes. Mais des contrôles effectués au niveau du ministère de l’enseignement supérieur ont confirmé les doutes suscités par les équivalences présentées, ce qui a motivé sa radiation. « J’ai réuni mon Conseil et nous avons pris la décision de procéder à une radiation pure et simple », a déclaré la présidente de l’Ordre.
La mise en cause désavouée par l’Université libre de Bruxelles
A en croire Dr Christiane Paraïso, l’Université libre de Bruxelles qui aurait délivré le diplôme, avait été aussi saisie par rapport à la question. « Ils ont été clairs, elle n’a pas un doctorat. Comprenez vous aussi qu’une licence de 3 ans!!, bizarre que ça puisse correspondre à un doctorat en chirurgie dentaire de 6 à 7 ans », a-t-elle dit.
A lire aussi : Bénin : une soixantaine de cabinets de soins fermés à Nikki
Sur la question des anomalies relevées dans son dossier, la mise en cause estime avoir fourni tous les documents légaux nécessaires pour justifier son activité. « Je suis allé chercher des documents pour montrer que mon diplôme de licence en science dentaire était équivalent au diplôme de docteur d’Etat en chirurgie dentaire par exemple en France. C’est un diplôme européen. J’ai fait ça avec un Etat européen », a-t-elle déclaré.
Elle faisait de la résistance…
Selon Louis-Jacques Martin-Corréa, Conseiller technique juridique au ministère de la Santé, la propriétaire du cabinet en cause faisait de la résistance. Elle ne voulait pas entendre raison.
Je l’ai reçue à deux reprises dans mon bureau. Je lui ai dit, il faut fermer d’abord. Tous les Béninois ont fermé. Elle nous déclare : je ne fermerai pas.
Louis-Jacques Martin-Corréa.
Les déclarations de la concernée ce vendredi, en disent long sur les récits faits par la présidente de l’Ordre des chirurgiens dentistes et le Conseil technique juridique. « Je ne suis pas en exercice illégal. Je maintiens et je suis ferme là-dessus », a-t-elle lancé au micro de Reporter Bénin Monde.
A lire aussi : Bénin : vers la fermeture de 04 cliniques privées pour exercice illégal
Elle a fini par se faire arrêtée…
Après le départ de l’équipe de contrôle qui a fermé le cabinet, dame C. O. a enlevé tranquillement les scellés comme si de rien n’était. Elle a recommencé à travailler. C’est alors que la police républicaine est intervenue pour l’interpeller. Elle a été embarquée et conduite au poste de police.
1 commentaire