Bénin: l’activiste Jean Kpoton fixé sur son sort ce mardi
L’activiste des réseaux sociaux, Jean Kpoton pourra rejoindre ce mardi 9 Février 2021 sa famille si le juge en décide ainsi, ou poursuivre son séjour carcéral à la prison civile de Cotonou.
En effet, à l’issue du procès du mardi dernier, le dossier fut mis en délibéré pour demain mardi 9 Février. Le juge en charge du dossier dispose désormais de trois choix: soit il confirme la réquisition du procureur qui a requis contre le présumé accusé 12 mois de prison ferme, soit il opte pour la demande de la défense qui a plaidé pour la relaxe ou il procède à une réduction de peine.
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Il faut rappeler que l’activiste Jean PKOTON a été arrêté le mercredi 13 janvier 2021 à son domicile à Porto-Novo. Il sera gardé à vue avant d’être jeté en prison le 18 janvier 2021. Il lui est reproché un commentaire sur les réseaux sociaux au sujet de la une d’un journal selon lequel Patrice TALON aurait loué sa Range Rover privée à l’Etat à 6 millions de francs CFA dans le cadre de sa dernière tournée nationale.
Retour sur l’interpellation de Jean Kpoton
Tout est parti d’un commentaire fait par l’activiste sur la Range Rover privée du chef de l’Etat. Ce commentaire, placardé à la UNE d’un journal et relayé sur les réseaux sociaux, a conduit à l’arrestation de Jean Kpoton.
Dans son commentaire, l’activiste a affirmé que le chef de l’Etat a loué son véhicule privé à l’Etat lors de sa tournée nationale de reddition de compte, à raison de 6 millions de nos francs.
Interpellé à Porto-Novo, gardé à vue et présenté au procureur de la République, Jean Kpoton a été finalement déposé en prison. Il est poursuivi pour le chef d’accusation de harcèlement par moyens électroniques.
Dispositions sur le harcèlement par voie numérique
L’infraction qualifiée de harcèlement par voie électronique est régie par l’article 550 alinéa 1er de la loi n°2017-20 du 20 avril 2018, portant code du numérique en République du Bénin.
Ledit article dispose : « Quiconque initie une communication électronique qui contraint, intimide, harcèle ou provoque une détresse émotionnelle chez une personne, en utilisant un système informatique dans le but d’encourager un comportement grave, répété et hostile, est puni d’une peine d’emprisonnement de un (01) mois à deux (02) ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à dix millions (10 000 000) de FCFA, ou de l’une de ces deux peines seulement».
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