Suspension du Bénin de la liste des pays sûrs: « On pouvait empêcher ça », Ralmeg Gandaho

Ralmeg GANDAHO, membre de la plateforme électorale de la société civile

Le 29 septembre 2020, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a suspendu pour une durée de 12 mois, le Bénin, de la liste des pays sûrs. Invité sur l’émission Grand Angle ce dimanche 11 octobre 2020, Ralmeg Gandaho, membre de la plateforme électorale de la société civile, président de l’Ong Changement Social Bénin, a opiné sur cette décision de l’Office français.

La suspension du Bénin par l’Ofpra laisse un gout amer dans le rang des acteurs de la société civile. Selon Ralmeg Gandaho, le Bénin aurait pu éviter cette décision. « C’est pour éviter ça que nous nous investissons en tant qu’acteurs non gouvernementaux au niveau national, en tant qu’acteurs de coopération internationale », a-t-il déclaré. Pour lui, ça ne se comprend pas que le Bénin se retrouve là avec une telle décision.

A lire aussi : »Le Bénin est et reste un pays sûr », le gouvernement réagit à la décision de l’OFPRA

Ralmeg Gandaho constate malheureusement que la décision de l’Ofpra est venue en aval. Il aurait aimé qu’en amont, par le jeu de la coopération, la France travaille, dialogue avec le gouvernement béninois. « On pouvait vraiment empêcher ça », a-t-il martelé. Il a insisté sur le fait que le dialogue entre gouvernants, acteurs de la société civile et coopérants internationaux pouvait permettre d’éviter cette décision de l’Ofpra.

Quelle finalité pour la décision de l’Ofpra?

Selon Ralmeg Gandaho, la finalité de la suspension du Bénin de la liste des pays sûrs peut être liée à la demande d’exil en France par des citoyens béninois, qui à un moment donné auraient estimé qu’ils ne sont plus en sécurité dans leur pays. Cette décision pourrait donc être un avantage pour les béninois demandeurs d’exil en France. Ce qui ne l’enchante pas, car pour lui, la finalité du combat de la société civile, à laquelle il appartient, est de faire en sorte que tous les Béninois jouissent de leurs droits et vivent en toute tranquillité dans leur pays.