Nigéria – Manifestations EndSARS: un groupe islamique appelle les manifestants à la retenue
Le groupe islamique de défense des droits humains, Muslim Rights Concern (MURIC) a condamné les violences de part et d’autre, pendant les manifestations EndSARS au Nigéria.
Des violences ont éclaté mardi soir lors des manifestations #EndSARS lorsque la police nigériane a chargé les manifestants pacifiques à Lekki Toll Gate, dans l’État de Lagos. Le mouvement a dégénéré mercredi, et plusieurs bâtiments publics ont été incendiés, saccagés, ou pillés par les manifestants en colère. Le bilan était de plusieurs morts dans la ville commerciale du pays, Lagos. De nombreuses personnes et organisations ont depuis condamné la décision du gouvernement d’utiliser la force contre les manifestants et ont également appelé les jeunes à permettre à la paix de régner.
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Dans un communiqué, le groupe islamique de défense des droits humains (MURIC) a salué le courage des manifestants pour avoir exigé la fin de la brutalité policière. Il les a, cependant, appelé à prendre du recul pour permettre au gouvernement d’actualiser leurs revendications. «Ils ont fait preuve d’ingéniosité dans la coordination du bien-être des autres manifestants, donnant ainsi crédit au mantra « pas trop jeune pour gouverner », a indiqué le groupe en parlant des jeunes. «Cependant, nous sommes attristés par le carnage qui a accompagné les manifestations au cours des dernières 48 heures. Le niveau de destruction et sa situation géographique nous convainquent que ce n’est pas l’œuvre des jeunes qui ont commencé les manifestations », ajoute le communiqué.
«Il y a aussi de fortes indications que les attaques contre les prisons où des criminels endurcis ont été libérés n’ont pas été menées par nos jeunes. Cela ne faisait pas non plus partie de leur plan. Les chroniqueurs de la cinquième heure ont infiltré la base des manifestants. Le scénario de Lagos est une autre tasse de thé. Nous sommes enclins à croire que la seule explication logique du carnage à Lagos est l’implication de non-autochtones », a souligné le groupe en précisant que «ce sont les criminels qui ont infiltré les manifestants qui doivent être identifiés. Les agences de sécurité doivent séparer le bon grain de l’ivraie… » .
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