Côte d’Ivoire: meeting de l’opposition ce dimanche à Yamoussoukro
Les partis politiques de l’opposition ivoirienne organisent un meeting conjoint ce dimanche 15 mars dans la ville de Yamoussoukro pour dire « NON » à la révision constitutionnelle initiée par le président Alassane Ouattara.
C’est un grand jour pour les regroupements politiques de l’opposition qui veulent bloquer la voie à la reforme de la constitution de novembre 2016. Sont attendus à la place Jean-Paul II de Yamoussoukro, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire de Konan Bédié, le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo et les partis et mouvements politiques (RACI, MVCI, ANC) proches de Guillaume Soro. Selon Maurice Kakou Guikahué du PDCI, le but de ce géant meeting est de dire « NON au tripatouillage » de la constitution votée en 2016 dont les mérites ont été vantés par le président Alassane Ouattara.
Côte d’Ivoire – révision constitutionnelle: les députés de l’opposition claquent la porte
Avant de descendre dans les rues, les groupes parlementaires de l’opposition s’étaient retirés jeudi des travaux liés à cette reforme, dénonçant des vices de procédure, le court délai consacré aux travaux et le passage en force du pouvoir d’Abidjan. Mais ce boycott n’a pas empêché la majorité parlementaire de dérouler son agenda. Sénateurs et députés ont donné leurs quitus pour les modifications apportées à la loi fondamentale.
Que veut-on modifier?
Dans son discours devant les sénateurs et députés réunis au congrès à la salle Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, le président Alassane Ouattara a indiqué que la révision touchera les trois pouvoirs d’Etat.
Pour l’exécutif, il s’agit de la pérennisation de la nomination du vice-président par le président élu avec l’accord du parlement au détriment du ticket présidentiel. Au niveau du parlement, Ouattara propose une continuité du pouvoir législatif. A cet effet, en cas d’impossibilité d’organiser les élections législatives dans les délais prévus par la constitution, le parlement demeure en fonction jusqu’à l’organisation des prochaines échéances.
Pour finir, celle liée à justice entraîne la disparition de la cour suprême. En effet, elle vise à consacrer la Cour de cassation et le Conseil d’Etat comme des institutions de la République au même titre que la Cour des comptes. Ainsi la Cour de cassation, le Conseil d’Etat et la Cour des comptes deviendront les trois institutions juridictionnelles représentatives du pouvoir judiciaire en Côte d’Ivoire.
Des modifications jugées inopportunes par plusieurs observateurs ainsi que l’opposition ivoirienne.
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