L’Egypte réagit à l’annonce de l’envoi des troupes turques en Libye
Craignant un renversement de la situation grâce à l’intervention d’une armée étrangère qui pourrait pousser les terroristes aux portes de l’Egypte, le président Abdel Fattah al-Sissi a convoqué, jeudi 2 janvier, une réunion urgente du Conseil de sécurité nationale pour répondre au feu vert du Parlement turc pour l’envoi de militaires en Libye.
Les députés turques ont autorisé, jeudi, l’envoi de troupes en Libye en soutien au gouvernement d’accord national (GAN) de Tripoli, menacé par une offensive du chef de guerre Khalifa Haftar, soutenu par la Russie, les Emirats arabes unis et l’Egypte. Le président Recep Tayyip Erdogan pourrait ainsi envoyer dans les tout prochains jours des troupes en Libye. Une mesure qui n’est pas du goût de l’Egypte dont le président Abdel Fattah al-Sissi a évoqué la question au Conseil de Sécurité de l’ONU mettant en exergue, « les dangers qui peuvent découler d’une ingérence étrangère armée en Libye ».
Craignant un débordement de la situation avec l’envoi d’une armée étrangère, l’Egypte opte pour une solution politique et réitère son soutien diplomatique à l’Armée nationale libyenne du maréchal Haftar.
Un rapprochement juteux pour la Turquie?
Depuis la chute du président libyen Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011, la Libye est plongée dans un chaos profond mettant en scène deux principaux groupes armés : le GNA reconnu par l’ONU et celui du maréchal Haftar qui se livrent des batailles au prix des intérêts politiques, économiques, diplomatiques.. Selon la Croix, le chef de l’État turc a signé le 28 novembre dernier un accord de « délimitation maritime » avec le GNA, ce qui lui permettrait en cas de victoire de ce dernier d’accéder à des ressources d’hydrocarbures dont le pays a tant besoin. En effet, la Turquie ne produit que 60 000 barils de pétrole/jour, alors que la Libye produit plus d’un million de barils/jour.
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