Bénin: les dessous du choix de Topanou et de Sossa selon le Pr. Maximillien d’Almeida

Le professeur Maximillien d’Almeida, collègue des deux leaders du comité d’experts, porte un regard critique sur le travail et le comportement des deux professeurs qui ont chapeauté non seulement le comité d’experts mais aussi le dialogue politique tenu du 10 au 12 octobre au palais des congrès de Cotonou.

Voici l’intégralité du texte du Pr. Maiximillien d’Almeida

Victor Topanou ou la trahison des clercs

« 1/ Victor Topanou a-t-il vraiment trahi ? Au prix de quoi peut-il accepter de trahir son nom et ses convictions  ? A-t-il vraiment trahi ses convictions  ? Si c’est de convictions politiques qu’il s’agit, j’ai bien peur et la personne bien indiquée pour en parler s’appelle Célestine Zanou. Personnellement, en ma qualité de 1er secrétaire scientifique de la Chaire UNESCO de l’UAC, c’est moi qui l’ai coopté pour se joindre à l’équipe dirigée par Théodore Holo après la nomination de Athanase Johannes Toudonou par Séverin Adjovi comme DGA au ministère de la défense nationale.

A mon départ de la Chaire UNESCO fin décembre 2000, il était passé secrétaire scientifique de ladite Chaire. Par la suite, Dame Célestine Zanou lui a permis d’avoir de la visibilité. C’est ainsi qu’il a été tour à tour conseiller technique, secrétaire général du gouvernement puis Garde des Sceaux sous Boni Yayi.

Dans le grand malentendu qu’il a publié, je crois comprendre qu’il a été sorti du gouvernement pour n’avoir pas voulu pour des raisons  de calendrier, permettre à un protégé de Patrice Talon de prendre part à un concours organisé par le ministère de la justice, car l’intéressé se trouvait à l’étranger.

Ce crime de lèse-majesté

C’est peut-être ce crime de lèse-majesté majesté qu’il a voulu réparer en épousant qu’on le veuille ou non, certaines positions du chef de l’État Patrice Talon. Pour tout dire, en acceptant de devenir rapporteur général du fameux dialogue, il a tout simplement prouvé que le chef de l’État l’a convaincu et a emporté son adhésion à son projet, ce qu’il n’avait pas voulu dire après sa rencontre du 27 avril dernier au Palais de la République.

2/ Son combat citoyen Là-dessus, je me contenterai de rappeler l’exemple d’un combat citoyen mené il y quelques années par le leader des mercredis rouges Joseph Djogbénou. Nous savons tous comment s’est terminé ce combat. Là où je ne peux que condamner notre collègue Topanou, c’est de ne s’être pas aménagé une porte de sortie quand il s’est aperçu qu’il s’est embarqué dans une aventure qu’il n’avait pas prévue.

“Notre expertise doit se mettre au service de la vérité”

Personnellement, je fais toujours de manière à pouvoir dire non chaque fois que je ne suis pas d’accord. Je crois savoir que in petto, Victor Topanou doit lui-même se demander s’il n’est pas allé trop loin ? Oublier la dizaine de compatriotes tués par balles réelles lors des événements des mois de mai et juin 2019, c’est impardonnable et je ne manquerai pas de le dire de vive voix à l’intéressé.

Notre expertise doit se mettre au service de la vérité. Sinon, quelle valeur lui attribuer si on croit qu’avec une loi d’amnistie notre Peuple pourrait oublier ce qui s’est passé après les élections législatives du 28 avril dernier ? ».

Pourquoi Dorothée Sossa ne peut pas être neutre

« En fait de dialogue, c’était tout simplement de l’entre-soi car les experts n’ont pas été choisis par hasard. Prenons par exemple le modérateur-facilitateur. Ce serait de la pure naïveté que de penser un seul  instant qu’il a été choisi uniquement pour son expertise. Je connais personnellement le collègue Dorothée Sossa car nous étions collègues à la Fasjep dans la première moitié des années 1980. Il a été au Canada et à son retour il a réintégré le groupe. Marié à une camerounaise qu’on dit battante, elle aurait grandement contribué à l’ascension politique de notre collègue.

Directeur de thèse de Djogbénou

Remarqué par le docteur Emile Derlin Zinsou, ce dernier a dû l’aider à entrer au gouvernement comme Garde des Sceaux. C’est à ce poste qu’il a certainement permis à l’avocat Joseph Djogbénou de décrocher des dossiers où il avait à défendre  l’État béninois, ce qui lui a sans doute assuré plusieurs dizaines de millions de francs CFA pour ne pas dire plus. Car ce sont des dossiers qui rapportent beaucoup d’argent.

À titre d’illustration, sachez que le Cabinet d’avocats qui a défendu les intérêts de notre pays dans le différend relatif à l’Île de Lété n’aurait pas engrangé au bas mot moins du milliard de nos francs. Dorothée Sossa a été par la suite directeur de la thèse de doctorat soutenue par Joseph Djogbénou en 2007.

“Ce dialogue a été mené entre soi”

Avec l’avènement de Patrice Talon, Joseph Djogbénou se devait de renvoyer l’ascenseur à son ami Dorothée Sossa car, dans notre pays, il y a un adage qui dit “Mèwuèylomègnibokissesé” il a fallu que quelqu’un vous appelle par votre nom pour que le perroquet s’en saisisse (pour se mettre à le répéter).

Après tout, on ne peut reprocher au chef de l’État d’avoir fait appel à quelqu’un dont il est sûr et sur qui il peut compter pour mener à bien l’entreprise délicate qu’est le fameux dialogue. Dans ces conditions, qui peut croire à la neutralité de notre collègue Dorothée Sossa  ? Ce dialogue a été mené entre soi, c’est un dialogue “inter se” pour tout dire.  Alors, les résultats du dialogue et les recommandations du Comité d’experts ne pouvaient être que ce que nous connaissons.

14 comments

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Mama

C’est vraiment triste de voir un professeur d’université tombé si bas à cause de la haine. J’ai honte monsieur d’Almeida.

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magbedo

Cher Mr M. d’Almeida vous n’avez pas été choisi et vous êtes aigri. Laissez nous les Béninois épris de paix tranquilles avec vos analyses bidons et malintentionnées.
SOSSA est la personne la mieux indiquée pour jouer le rôle de facilitateur. Tokpanou aussi est bon pour son rôle car il eu le temps discuter franchement avec le président de la république sans partie pris et lui fait beaucoup de propositions sans l’obliger car le président est le seul comptable devant les populations. Donc votre analyse est fausse, mensongère, c’est de l’intoxication. Aidez plutôt ces deux cadres du Bénin à réussir la mission qui leur est confiée.

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constant vanvanhossou

s’il vous plait monsieur le prof,donc les dégâts occasionnés à tchaorou comme a cadjehoun sont bien dans les normes selon votre entendement. il faut être béninois pour trouver que tes deux collègues sont mal désignés par le chef de l’État, vos arguments montrent que pourquoi pas vous.

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Sanchez Juan

Donc toi aussi tu es fort quoi, . Tu veux te montrer que tu sais honir tes collègues . Monsieur fort,bravo. Tu a essayé c’est bien. L’histoire te comptera parmis les gens qui ont pu prendre la tête contre lueur collège et talon le plus riche du Bénin. C’est pour te montrer. Une fois encore bravo. Si tu as d’autres dossiers,on les espère . Bravo, tu as pu réaliser ton rêve. Bravo

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Paysan

De mon point de vue, il n’est pas exagéré de dire que Maximilien D’Almeida joue plutôt en expert en médisance. Je peux lui concéder son opinion sur le très brillant Tokpanou dont les analyses et déclarations, souvent très futées, sont teintées de subtilités qui trahissent son opportunisme et sa pyromanie dénotant son parti-pris. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu d’être le chouchou de l’opposition jusqu’à son rôle dans le cadre du dialogue politique. Depuis lors, c’est le matraquage médiatique contre sa personne – il a pris de l’argent…il a trahit- auquel Maximilien d’Almeida participe, par cette sortie. A propos des arguments avancés au sujet de Dorothée Sossa que je connais personnellement pour sa pondération et « sa tête sur les épaules » durant notre parcours estudiantin commun, le service miliaire et une partie de la vie professionnelle, le sieur d’Almeida tombe très bas. C’est comme si tous ceux sur qui s’appuie le gouvernement actuel doivent nécessairement avoir des poux sur la tête, et c’est les Maximilian d’Almeida qui constituent la panacée !!!

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    Nicolas

    Dites à M. d’Almeida d’aller voir du côté de l’opposition qui pourra lui donner la chance d’être choisi comme rapporteur, afin que de leur organisation sorte un bloc fort de l’opposition à l’image de l’UP et du BR.
    Donc il croît que le Président Talon a besoin de lui.
    Qui lui a demandé son avis ?
    M. d’Almeida, M. Tokpanou et M. Sossa assument bien le job. Son problème se trouve à quel niveau ?
    Croît-il qu’il est plus béninois que ceux-là qui ont été choisis.
    Enfin, ceux-là qui ont perdu la vie savent bien contre combien ils étaient recrutés pour détruire les biens d’autrui. Dites à ce Monsieur de commencer par s’en prendre à l’individu qui les avait recrutés de commencer par assumer ses responsabilités.

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DEMAKOS

C’est curieux qu’un professeur puisse affirmer qu’un étudiant, dont il a dirigé la thèse, puisse l’influencer à tel point qu’il en arrive à « perdre son latin » ! ! !
Face à une situation donnée, les approches de solution peuvent différer d’un expert à l’autre.
Ça ne signifie nullement qu’un tel expert ou tel autre, n’aurait pas fait preuve d’objectivité ou de neutralité.

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TOUTOUOLA

Merci à tous vos commentaires qui concourent dans le sens nécessaire de la paix nationale contrairement à cet intellectuel taré. Feu Kérékou avait pour habitude de dire « qu’il n’y avait d’hommes neufs, mais que les meilleurs d’entre eux sont ceux qui se remettent en cause pour mieux faire ».
C’était pas sur Mars qu’il aurait fallu trouver les experts. Tout ce qu’on peut espérer est qu’ils se soient approchés du clan de la résistance pour s’enquérir de leurs propositions.

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TOUTOUOLA

Ce qui me désole le plus c’est de penser que les manifestations d’avril, juin et surtout mai étaient des faits inopinés.
Si la vérité devait éclater sur les vrais responsables, il y aurait eu plus de mal que de bien. Deux responsables politiques ont implicitement lavés leur responsabilité dans ces évènements. Mais nous savons bien que les deux autres ne disent rien car ils savent pourquoi. Bref, c’est le moment de baisser le rideau sans rien oublié de l’histoire. Qu’ils rentrent dans les rangs et que nous avancions avec un pardon général, on n’a que trop trainé dans nos bêtises.

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Lefranc

Si vous n’avez rien à dire de bon, alors taisez vous

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george

En français on appelle ça diffamation et je crois que c’est punis par la loi
L’article 29 de la loi sur la Liberté de la Presse du 29 juillet 1881 définit la diffamationcomme suit :

« Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation.
La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l’identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés. »

Les tribunaux, une fois saisi rechercheront les 5 éléments essentiels à la constitution de l’éléments matériel pour condamner, qui sont:

1) L’allégation d’un fait précis ;

2)…qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération ( pas une simple critique)

3)…d’une personne mise en cause déterminée ou clairement identifiable;

4)…une atteinte à l’honneur ou à la considération ;

5)…à caractère public

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Depkovi

Ce monsieur d’Almeida est-il vraiment professeur ? On ne le dirait pas, au vu de son raisonnement !!!

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Le Democrate

c’est de la pure jalousie pour le soit disant professeur , pour moi il n’est pas été choisit par l’homme du peuple le president TALON c’est pourquoi , une telle réaction.