Zimbabwe: liberté sous caution pour l’ancien vice-président accusé de corruption

Phelekezela Mphoko, 79 ans, est soupçonné d’abus de pouvoir, accusé d’avoir ordonné à la police la remise en liberté de deux responsables d’entreprises publiques qui avaient été arrêtés. Il s’était enfui lundi à toute vitesse lorsque des membres de la Commission nationale anticorruption (ZACC) s’étaient approchés de son véhicule devant les locaux de la police de Bulawayo où il devait se présenter.

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Un ancien vice-président du Zimbabwe sous le règne de Robert Mugabe, Phelekezela Mphoko, accusé de corruption, s’est vu accorder mercredi la liberté sous caution après une brève comparution devant un tribunal à Bulawayo, la deuxième ville du pays, a annoncé son avocat.

Considéré depuis comme un fugitif, M. Mphoko avait déclaré avoir appris qu’on lui injecterait un produit toxique s’il était détenu. Son avocat, Zibusiso Ncube, a indiqué à l’AFP avoir exposé les inquiétudes de M. Phoko dans un courrier à la ZACC et affirmé que son client était prêt à comparaître.

« Nous sommes donc allés au tribunal aujourd’hui (mercredi) et mon client s’est vu accorder la liberté contre paiement d’une caution de 1.000 dollars zimbabwéens (environ 100 dollars américains) », a déclaré l’avocat. M. Mphoko a aussi « reçu l’ordre de rendre son passeport, de se présenter à la police tous les vendredis et de ne pas se mêler de l’enquête », a-t-il ajouté.

M. Mphoko doit comparaître à nouveau devant le tribunal le 4 septembre. La mise en cause de M. Mphoko intervient deux semaines après celle de la ministre du Tourisme Prisca Mupfumira, limogée après avoir été inculpée pour la disparition de 94 millions de dollars alors qu’elle détenait le maroquin de la Protection sociale. En détention préventive, Mme Mupfumira est le premier membre du gouvernement du président Emmerson Mnangagwa à être arrêté puis remercié dans une affaire de pots-de-vin.

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