Ghana: Jerry Rawlings demande une réécriture de la Constitution pour l’égalité de tous

C’est en marge du 40ème anniversaire du soulèvement qu’a connu le Ghana, sous l’égide de l’ancien dirigeant militaire, Jerry Rawlings, que ce dernier est revenu sur ces moments forts qu’a connu le peuple Ghanéen, mais aussi en a profité pour appeler à une relecture et une réécriture des textes fondamentaux de la république (la Constitution). Ce souhait est motivé par le désir de celui-ci de voir tous les ghanéens égaux devant la loi.

En Juin 1979, la république du Ghana a connu une grande révolution, qui a permis de faire renaître autrement le Ghana. Pour mémoire, le 4 Juin 1979, Jerry John Rawlings, alors jeune officier, pilote de l’air décida de prendre ses responsabilités devant l’histoire en s’emparant du pouvoir au Ghana. Il déclarait : « Nous allons mettre en place des institutions si fortes que, même si le diable en personne arrivait au pouvoir il lui sera impossible de faire ce qu’il veut. Le dernier mot reviendra toujours au peuple Ghanéen ».

[su_heading size= »17″]A lire aussi:Ghana: « pas de paradis, pour les femmes qui crient le nom de Dieu pendant les rapports sexuels », selon un prophète [/su_heading]

Ce mardi 04 Juin 2019, à Nungua, région du Greater Accra, soit quarante ans après ce grand soulèvement, l’investigateur de cette révolution, l’ancien Président ghanéen, John Jerry Rawlings, a appelé à une relecture urgente de la constitution de son pays afin de supprimer les clauses qui protègent les acteurs politiques de haut niveau, qui encouragent certains d’entre eux à abuser de leurs fonctions et à tirer profit de leurs positions.

[su_heading size= »17″]A lire aussi:Congo: il enceinte les trois filles et les deux nièces de son voisin pour se venger [/su_heading]

Cette réécriture pourra garantir l’égalité de tous les citoyens Ghanéens devant la loi, encourager la transparence, la responsabilité et la gouvernance responsable, car pour lui, il y a de nombreuses clauses constitutionnelles qui ne servent pas les intérêts du pays.

[su_heading size= »17″]A lire aussi: ONU: le nigérian Tijjani Muhammad-Bande élu président de l’Assemblée Générale[/su_heading]

Pour se faire plus claire et plus explicite sur son appel, l’ancien président Ghanéen, John Jerry Rawlings a déclaré : « La constitution de la IVe République a été votée par nous, pour nous et pour nous servir, et à la lumière des 25 années, il existe un besoin sans réserve de réformer ou de réécrire notre constitution actuelle ».
Cette cérémonie de souvenir a été marquée par un dépôt de gerbes pour les héros disparus et des prises de paroles de certains participants dont Johnson Asiedu Nketia, le secrétaire général du parti d’opposition NDC.

Retour sur les événements de juin 1979

En 1979, le mois de juin a été celui de la révolution au Ghana. La date centrale de cette révolution est à coup sûr le 16 juin. A cette date, l’ancien militaire et homme fort ghanéen Ignatius Kutu Acheampong a été abattu après que le Lieutenant d’aviation John Jerry Rawlings a pris le pouvoir, à la suite d’un coup d’État. Acheampong lui aussi était venu au pouvoir par un coup d’Etat en 1972, dans un Ghana politiquement instable, et a dirigé le pays, entre populisme , démagogie et corruption, pendant ces années 70, période de crise économique et politique, jusqu’à ce qu’une révolution de palais dirigée par le général, Fred Akuffo l’eût renversé.

Ignatius Kutu Acheampong et Akuffo Frederick

Acheampong a été admis à la retraite dans son village d’Ashanti par le nouveau régime, mais il ne jouira pas longtemps de cette retraite dès lors qu’une révolution nationale mettait fin au règne d’Akuffo, le 4 juin, et amenait au pouvoir le sous-officier Jerry Rawlings.

[su_heading size= »17″]A lire aussi: Lalla Drogba: « malienne et musulmane je suis, mais je ne vais pas… »[/su_heading]

Moins de deux semaines après que Rawlings a été installé en tant que nouveau chef d’État du Ghana, Acheampong a été exécuté sur une accusation de corruption. Mais il s’en fallait de beaucoup pour calmer la colère grandissante du peuple contre la clique militaire sortante. Colère dont Akuffo et cinq autres militaires feront les frais un peu plus tard dans ce même mois de juin de l’année 1979.