Algérie: ça va de plus en plus mal pour Bouteflika, nouvelles défections dans son camp

Plusieurs députés du parti au pouvoir, le FLN, en Algérie, ont démissionné pour se joindre aux manifestations de masse anti-gouvernementales, a annoncé vendredi 08 mars la chaîne de télévision privée Ashourouq.

Des dizaines de milliers d’Algériens ont défié vendredi la police anti-émeute lourdement déployée et ont repris des manifestations de masse contre le président Abdelaziz Bouteflika, ce qui représente la plus grande menace depuis le début de son régime de 20 ans. De manière inhabituelle, l’un des imams ou chefs de prière les plus populaires à Alger n’a pas prié pour le président, comme il le fait tous les vendredis, et n’a souhaité que le meilleur pour l’Algérie et ses habitants. Les services de train et de métro à Alger ont été suspendus sans explication avant que les Algériens ne se rassemblent à nouveau pour faire pression sur Bouteflika, âgé de 82 ans, pour qu’il renonce à sa candidature pour un cinquième mandat.

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Bouteflika, malade, est à l’hôpital à Genève et n’a pas parlé publiquement depuis un accident vasculaire cérébral en 2013, mais il a lancé jeudi son premier avertissement aux manifestants, affirmant que les troubles, qui entraient dans leur troisième semaine, pourraient déstabiliser le pays. Les manifestations les plus importantes depuis le « Printemps arabe » de 2011, représentent le défi le plus important à relever pour le président de 82 ans, qui se présente comme candidat à la réélection le 18 avril. Des dizaines de milliers d’Algériens, fatigués de la domination des personnes âgées.

Les vétérans de la guerre d’indépendance de 1954-1962 contre la France réclament la démission de Bouteflika, mais malgré des problèmes de santé, il a présenté sa candidature. Bouteflika a proposé de limiter son mandat après les élections, et même de changer le « système » qui dirige le pays, mais des personnes de différentes couches de la société, y compris des étudiants et des jeunes familles, sont toujours dans la rue.