Week-end des élections présidentielles: Muhammadu Buhari et Macky Sall expectatifs
Le Week-end du 23 au 24 février, Nigérians et Sénégalais étaient aux urnes. Au Nigéria, quelque 84 millions d’électeurs étaient appelés, 23 février aux urnes pour élire leur président, mais aussi les membres du Sénat et de la Chambre des représentants. Du côté du Sénégal, près de 6,7 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leur président.
L’annonce des premiers résultats, dès ce lundi matin, au Nigéria
Dimanche soir, au lendemain des élections présidentielle, législatives et sénatoriales, le président de la commission électorale nigériane (INEC) a inauguré le démarrage officiel de la collecte des résultats lors d’une cérémonie plutôt protocolaire devant le corps diplomatique et les partis politiques. Jusqu’à présent, aucun résultat officiel n’est disponible.
L’opération peut prendre du temps puisque la commission électorale continue en parallèle de collecter les données des Etats qui ont dépouillé tardivement, en raison de soucis logistiques.
A partir de 11h, ce lundi, la commission électorale devrait commencer à proclamer les premiers résultats reçus dimanche soir. L’annonce se fera de manière très détaillée et progressive. Ce sera comme une photographie en temps réel de chacun des 36 Etats de la République fédérale : l’INEC va rappeler le nombre de votants, préciser le nombre de voix obtenues par chaque parti politique.
Reportée in extremis il y a une semaine, la présidentielle oppose deux leaders du nord. Et c’est nouveau, tout comme le fut cette décision de report qui aura été vécue « comme une humiliation dans le pays le plus peuplé d’Afrique », souligne d’autant plus Libération que ce report du scrutin a provoqué une « montée des tensions » entre les deux challengers, le président sortant, Muhammadu Buhari, et le principal candidat de l’opposition, Atiku Abubakar, « ainsi qu’un regain de violences dans le nord du pays ».
Confusion générale au Sénégal
Alors que la Commission électorale compile toujours les résultats des 16 000 bureaux de vote du pays, l’opposition et la majorité ont donné ce dimanche soir leurs positions. Et elles sont bien différentes.
En milieu de soirée, Idrissa Seck, arrivé de son fief de Thiès, avec à ses côtés Ousmane Sonko, s’est exprimé de son QG. Sans donner d’estimations, le leader du parti Rewmi a appelé ses militants à se préparer pour le second tour dans le calme et accusé le camp du pouvoir de chercher à confisquer le résultat du vote. « Nous sommes donc venus dire avec clarté et fermeté qu’à ce stade, un deuxième tour s’annonce et les résultats qui sont déjà compilés nous permettent de le dire. »
Dans la soirée, les médias locaux donnaient un trio de tête composé de Macky Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko. Ce dernier n’a pas appelé ses électeurs à rallier à Idrissa Seck, mais les deux leaders ont choisi de faire front commun. Le tout devant des militants galvanisés, certains scandant « deuxième tour », devenu le slogan de la soirée. Des journalistes, pris à partie, ont dû quitter la salle.
Candidat à un second mandat, le président sortant, Macky Sall, qui se présente sous la bannière de la coalition « Benno Bokk Yaakaar » (BBY, majorité présidentielle) fait face à quatre opposants : El Hadj Issa Sall (Parti de l’unité et du rassemblement, Pur), Idrissa Seck (coalition Idy 2019), Madické Niang (coalition Madické 2019) et Ousmane Sonko (coalition Sonko 2019).
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