Bénin : la société Sitex bientôt restructurée

Le gouvernement était devant les députés au palais des gouverneurs ce jeudi 7 juin 2018 pour répondre à une série de question sur la société des industries Textile et sur la Compagnie Béninoise de Textile. Selon les explications du gouvernement, la Société des Industries Textiles du Bénin (SITEX) est le Fruit de la coopération sino-béninoise et est créée le 07 mai 1987.

Elle est spécialisée dans  la production et la commercialisation de tissu écru 100 % coton, support d’impression de Fancy, initialement destiné à la Société Béninoise de Textiles (SOBETEX) qui, avant cette création, importait annuellement 15 à 20 millions de mètres d’écru de l’extérieur. Malheureusement, fragilisée par ses contre-performances internes, la société SITEX a succombé à la grave crise du secteur textile.

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Il en est résulté la fermeture complète de l’entreprise en novembre 2004 avec le licenciement collectif du personnel qui a engendré le paiement de 1.010.899.252 F CFA de droits de licenciement.

La société SITEX présentait à ce déclin, l’image d’une entreprise fortement endettée (soit 5.224.972.159 F CFA de dette), avec un cumul de pertes antérieures de 6.642.874.610 F CFA qui indique une structure financière décadente, un fonds de roulement négatif de -1.885.342.090 F CFA, des capitaux propres négatifs de -3.834.551.756 F CFA et un taux de paupérisation de 253,38 % contre un plafond fixé par l’OHADA à 50 %. Concernant les raisons liées au non versement des prélèvements sur salaires à la CNSS, le gouvernement a expliqué qu’il est dû  à la situation financière difficile dans la mesure où, elle est en faillite avec un taux de paupérisation de 253,38 %, mise en restructuration, fortement endettée et sans fonds de roulement, à équipements vétustes et obsolètes et ne peut donc pas dans ces conditions honorer à cette obligation. Les mesures prises par le Gouvernement pour restructurer la SITEX  reposent sur les recommandations de l’OHADA relatives à la faillite des entreprises.

Deux options sont donc sur la table. La première, objet de décision prise en Conseils des ministres, relevé N° 05/PR/SGG/REL du 04 février 2010 et Relevé N°1, affaire N°04/15 de 29 Janvier 2015, porte sur le toilettage des états financiers de l’entreprise; la recapitalisation de la société SITEX; le financement de son fonds de roulement et le renouvellement progressif de ses équipements productifs.

La deuxième option est relative à la privatisation de l’entreprise, soit à travers une location gérance, soit à travers l’ouverture du capital social, soit par une cession pure et simple. Le cas de la CBT a été aussi abordé pour le type de régime auquel sont soumis ses travailleurs. A ce sujet le gouvernement a expliqué que les travailleurs de la Compagnie Béninoise de Textile sont soumis au code du travail en vigueur au Bénin.

Les salaires des ouvriers de la CBT sont cadrés par la convention collective de la CBT rédigée en conformité avec la Convention générale en vigueur au Bénin. La CBT dispose donc d’une grille salariale qui est respectée pour le paiement de ses travailleurs. Suivant les explications et si les démarches suivent correctement leur cours, cette société pourrait revenir des entreprises disparues sur le territoire national.