« Nous restons convaincus que la porte de sortie est la tenue de vraies assises nationales », Amissétou Affo Djobo
La présidente du groupe national de contact (GNC), Amissétou Affo Djobo, annoncée hors du territoire national depuis l’interpellation de certains de ses compagnons de lutte du cadre national de concertation, reste convaincue que la porte de sortie de la crise que traverse le Bénin passe par de vraies assises nationales.
Malgré le refus du gouvernement de dialoguer avec « les terroristes », ces derniers restent convaincus que l’unique porte de sortie de la crise sociopolitique que traverse le Bénin, passe par le devoir de s’asseoir entre filles et fils du pays. En tout cas, c’est la position de l’ancienne députée Amissétou Affo Djobo.
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Dans un post relayé sur les réseaux sociaux, la présidente du groupe de contact du mouvement « S’engager pour le Bénin », qui aurait quitté le Bénin, suite à la convocation de comparaître de la Brigade criminelle, estime que tôt ou tard, le Bénin tiendra cette assise nationale qui lui permettra d’asseoir de nouvelles bases du vivre-ensemble.
Revenant sur la situation de certains de ses pairs comme l’ancien ministre Alexandre Hountondji ou le DG Joseph Tamègnon actuellement détenus en prison pour terrorisme, Amissétou Affo Djobo estime que le combat qu’ils menaient, était d’éviter à leur pays la honte qui profilait à l’horizon par l’organisation d’une énième élection exclusive.
Mais malheureusement, constate-t-elle, le Bénin offre à la face du monde, un scrutin dans lequel, au vu des images qui circulent sur les réseaux sociaux, les bureaux de vote sont restés vides, des agents électoraux tantôt oisifs, tantôt acharnés à estampiller les bulletins de vote puis à bourrer les urnes.
« C’est cette humiliation à la face du monde que nous voulions éviter à notre pays en appelant de tous nos vœux, à des assises nationales avant toute élection présidentielle, et c’est ce qui nous vaut d’être traités de terroristes. C’est ce qui vaut à nos camarades, notamment Alexandre HOUNTONDJI, Joseph TAMEGNON, Gariath SACCA, Adam ALAO et tant d’autres, d’être incarcérés pour le chef d’accusation de terrorisme« , se désole-t-elle.
A ces camarades « terroristes », elle invite au courage et à tenir bon, car, selon elle, la lutte doit continuer jusqu’à ce que le peuple béninois arrive à bout de cette situation horrible que traverse le Bénin.
« Mes chers compatriotes, est-il concevable que des terroristes se réunissent en plein jour, dans l’un des hôtels les plus huppés de la ville de Cotonou, pour appeler les partis politiques, le gouvernement, les députés, les organisations syndicales, les associations et mouvements de la société civile à une concertation ? », s’est-elle demandé, avant de conclure à la nécessité d’un dialogue pour une sortie de crise.
« N’en déplaise à Monsieur TALON qui refuse l’idée des assises nationales ainsi qu’il l’a martelée le 11 avril dernier, nous restons convaincus que la seule porte de sortie de la crise qu’il a ouverte depuis 5 ans dans notre pays le Bénin et qui a culminé avec les enlèvements et emprisonnements d’innocents citoyens et de ceux qui ne revendiquaient que le respect de l’ordre constitutionnel, est la tenue de vraies assises nationales.« , conclut-elle.
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