RDC: Felix Tshisekedi gracie les condamnés pour l’assassinat de Kabila « père »
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi, a accordé sa grâce à des condamnés à mort pour l’assassinat, en 2001, de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila, père de son prédécesseur Joseph Kabila.
Après 20 ans de détention , Eddy Kapend et ses co- condamnés pour l’assassinat de l’ancien Président Laurent Désiré Kabila, ont pu donc bénéficier de la grâce présidentielle leur accordée par le Président de la République , Félix Tshisekedi Tshilombo. L’ordonnance portant mesure collective de grâce présidentielle rendue publique à l’occasion de la fin de l’année, sur proposition du vice-ministre de la justice, faisant fonction de vice-premier ministre, a été lue au réveillon du nouvel an à la télévision publique.
L’ex-aide de camp de Laurent-Désiré Kabila , Eddy Kapend, prisonnier emblématique dans cette affaire, fait partie des bénéficiaires. Sa condamnation en 2003 avait été longtemps décriée par des organisations de la société civile qui le considéraient comme un bouc émissaire.
Cette grâce s’est organisée en deux temps, a indiqué à l’agence Anadolu, Giscard Kusema, le directeur adjoint de la presse présidentielle congolaise.
La 30 juin 2020, le président Tshisekedi avait annoncé la commutation de leurs sentences, et des grâces collectives pour des centaines de prisonniers. Condamné à la peine de mort, Eddy Kapend ne pouvait pas bénéficier d’une quelconque grâce mais suite à la commutation de sa peine, il a été condamné à la prison à perpétuité, explique -t-il. Cette peine le rend éligible à la mesure exceptionnelle appliquée aujourd’hui, par Tshisekedi.
« Je suis content que le président de la république ait gracié Eddy Kapend et ses amis. Félicitations à Félix Tshisekledi pour avoir réalisé ce que tout le monde croyait impossible. Enfin, il a réparé des injustices du régime Kabila », a déclaré Jean-Claude Katende, président de l’association africaine pour la défense des droits de l’homme (ASADHO) qui a longtemps milité pour la libération des condamnés dudit procès.
Joseph Kabila « avait consenti depuis l’an 2020 à la grâce de ces condamnés après de longues tractations », a indiqué vendredi à Anadolu, l’un de ses proches collaborateurs. Felix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, a mis fin à sa coalition avec Kabila qui revendique la majorité dans les deux chambres du parlement. Le président a nommé, au réveillon du nouvel an, un informateur chargé d’identifier une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.