Mali: hommage national à Soumaïla Cissé, accompagné à sa dernière demeure
Les obsèques du chef de file de l’opposition malienne, décédé le 25 décembre 2020, ont lieu ce vendredi au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ à Bamako.
La dépouille de l’ancien président de la commission de l’UEMOA est arrivée à Bamako, la capitale malienne, le 31 décembre en provenance de la France. Soumaila Cissé, est décédé du Covid-19, trois mois après sa libération. Il avait été maintenu otage pendant six mois par des djihadistes.
Les obsèques du leader de l’opposition malienne ont eu lieu vendredi au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ, en présence du premier ministre Moctar Ouane, de personnalités maliennes et de nombreuses délégations étrangères. La cérémonie de ce vendredi a débuté par la lecture du Saint Coran avant les témoignages des membres de la famille du défunt, de ses amis et collaborateurs, des acteurs politiques et du gouvernement. Tous les intervenants ont mis en exergue les qualités humaines de Cissé et son engagement patriotique.
Après la prière du vendredi, Soumaïla Cissé a été accompagné à sa dernière demeure au cimetière de Sogoninko (Commune VI de Bamako) par une foule nombreuse. Son décès survient dans un contexte de crise politique au Mali.
Soumaïla Cissé a été un grand acteur de la vie politique du Mali. Plusieurs fois ministre (notamment de l’Economie, Finances et Commerce, Equipement et Aménagement du territoire…) entre 1993 et 2002, et ancien président de la Commission de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (UEMOA), il a été libéré le 9 octobre dernier (avec la Française Sophie Pétronin et deux otages italiens) par les islamistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) d’Iyad Ag Ghali après plus de six mois de captivité. Il avait été kidnappé le 25 mars dans le nord du pays par des hommes armés en pleine campagne pour le premier tour des législatives organisé le 29 mars 2020.
Député élu à Niafunké (Tombouctou, nord du Mali) en 2013 et 2020, Soumaïla Cissé a été candidat malheureux au second tour de la présidentielle en 2002 (face à feu Amadou Toumani Touré dit ATT), 2013 et 2018 face à Ibrahim Boubacar Kéita. Et de nombreux observateurs faisaient de lui le grand favori de la prochaine présidentielle (2022) qui doit boucler la transition de 18 mois en cours dans ce pays confronté à une crise multidimensionnelle depuis janvier 2012.
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