La Zone de libre-échange continentale africaine entre en vigueur ce 1er janvier 2021
La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) entre officiellement en vigueur ce 1er janvier 2021. Ratifié jusqu’à présent par 34 pays, le traité est censé instaurer la plus vaste zone de libre-échange au monde, avec 1,2 milliard de personnes potentiellement concernées.
L’accord de libre-échange interafricain est entré en vigueur, vendredi 1er janvier 2021, conformément aux engagements pris par les États ayant signé et ratifié le texte de la Zone de libre-echange continentale africaine (Zlecaf). « C’est un jour historique pour notre continent », a déclaré le président nigérien et champion de l’Union africaine de la Zlecaf Mahamadou Issoufou, dans son message de vœux du nouvel an.
« Avec la Zlecaf, nous mettons fin à une histoire de 134 ans de balkanisation de notre continent. Nous sortons, par le haut, de 84000 km de frontières ces frontières qui sont autant des murs qui séparent les Africains des Africains », a-t-il ajouté, précisant que 54 pays africains sur les 55 ont signé le texte de la Zlecaf et 34 l’ont ratifié. La Zlecaf est un projet en cours de création sur l’ensemble du continent africain. Elle doit regrouper la zone de libre-échange incluant le Marché commun de l’Afrique centrale et australe (COMESA), la Communauté de développement de l’Afrique centrale (SADC), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEMAC), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté des États sahélo-sahariens.
Des échanges difficile à mettre en place ?
Le commerce intra-africain pourrait être compliqué à mettre en oeuvre. Pour le président de la Communauté des entreprises exportatrices de l’Angola Agostinho Kapaia, le manque d’information sur les produits fabriqués sur le continent et la quasi-inexistence de liaisons aériennes, terrestres et maritimes entre les pays africains, rend les exportations intercontinentales plus coûteuses. « Il faut surtout améliorer le commerce, qui est très faible au niveau africain parce que nous ne le pratiquons pas. Nous ne faisons pas d’affaires entre pays africains et nous continuons à le faire avec l’Occident, avec l’Asie« , affirme Agostinho Kapaia.
Le début des négociations sera officialisé par la première transaction commerciale le 4 janvier au Ghana, où se trouve le siège du secrétariat de la zone de libre-échange continentale africaine. Elle sera suivie du sommet des chefs d’État de l’Union africaine.
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