Bénin – Prorogation du mandat présidentiel: Boni Richard Ouorou confond Victor Tokpanou

Reçu sur l’émission « Zone France », ce dimanche 24 janvier 2021, le professeur Victor Tokpanou s’est prononcé sur la question de la prorogation du mandat unique du président de la république.

Si, pour lui, c’est normal que le président Patrice Talon rallonge son mandat de 45 jours, le politologue Richard Boni Ouorou a réagi à son intervention, dimanche nuit.

« Patrice TALON a prêté serment pour protéger la constitution. Et la constitution actuelle demande une rallonge de 45 jours. Donc c’est normal qu’il y reste au-delà du 6 avril 2021. », a confié Victor Tokpanou .

En réponse à cette réaction, le politologue Boni Richard Ouorou pense que le serment présidentiel, au-delà de son caractère politique, est un serment professionnel.

« Déçu de voir Topanou, prétendre le contraire »

Pour Boni Richard Ouorou, le contrat présidentiel est un CDD (contrat à durée déterminée). Par conséquent, si la date d’une fin de mandat doit être prorogée, cela doit faire l’objet d’une demande expresse, aux fins des nouvelles perspectives, et la loi doit avoir anticipé ce dernier cas.

« La constitution béninoise, en son article 50, a prévu la vacance de la présidence, mais en d’autres termes qu’une prorogation du mandat et du serment, et ce, malgré que le président en exercice ait prêté serment de « protéger la constitution ».

Toute fin expresse de fonction, même si cette fonction peut être reconduite, annonce —un empêchement définitif (d’exercer légitimement, de revendiquer, les pouvoirs et les droits, consacrés par la fonction)—, entre la date de fin de mandat et celle de la possible reconduction. (Empêchement définitif Art.50) »

Boni Richard Ouorou, politologue

Fort de cette disposition de l’article 50 de la constitution, Boni Richard Ouorou exprime sa déception face à la conception du professeur Victor Tokpanou, qui valide la prorogation du mandat du président de la république.

« Je suis déçu de voir M… Topanou, prétendre le contraire par l’arbitraire », se désole-t-il.