Centre de drépanocytose: des irrégularités relevées au Cpmi-Nfed
Réunis le mercredi 23 décembre 2020 en conseil des ministres, les membres du gouvernement ont examiné et approuvé le rapport d’audit comptable et financier du Centre de prise en charge médicale intégrée du nourrisson et de la femme enceinte, atteints de drépanocytose (Cpmi-Nfed).
Il ressort de cette enquête, de graves irrégularités dans la gestion du Directeur Deen Chérif Rahimy. C’est du moins la conclusion à laquelle est parvenue le rapport des auditeurs diligentés par le gouvernement pour contrôler la gestion faite dans ce centre.
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Selon le contenu du rapport, ont constate plusieurs irrégularités, dont l’inexistence de budget pour les années 2011, 2012 et 2015, la non-budgétisation de toutes les ressources, entraînant le défaut de traçabilité de certaines recettes, le non-respect du principe de séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable, l’exécution de dépenses non prévues au budget.
Il est également remarqué le non-respect des seuils de passation des marchés publics et des clauses contractuelles lors du paiement des prestataires, l’attribution et la gestion peu transparentes du marché de construction du bâtiment annexe du centre, dont les travaux d’un montant de 199.975.791 FCFA TTC, prévus pour prendre fin en décembre 2016, sont toujours en cours.
Le rapport fait également état d’irrégularités dans le payement de divers primes et frais de déplacement au directeur ainsi qu’à ses collaborateurs.
Ces dysfonctionnements sont dus, à en croire la communication faite en conseil des ministres, au non-renouvellement des membres du conseil d’administration, dont le mandat a expiré depuis le 5 avril 2016.
Il découle de cette mauvaise gouvernance, d’importants préjudices, aussi bien pour le budget national que pour le centre qui a perdu en performance.
Les insuffisances ainsi relevées ont été portées à la connaissance du directeur du Cpmi-Nfed, Deen Chérif Rahimy, afin de recueillir ses observations et fournir des éléments de justification à l’appui de sa version des faits.
Malgré ces constats et informations documentés, Deen Chérif Rahimy continue de contester le contenu du rapport sans apporter la preuve contraire.
Le Conseil a alors instruit les Ministres concernés d’appliquer, sans complaisance, les sanctions qu’encourent les auteurs de ces malversations.
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