Mali: la junte capitule face à une CEDEAO intransigeante

Le colonel Assimi Goita, président du CNSP (Comité national pour le salut du peuple), arrive aux obsèques de l'ancien président malien, le général Moussa Traoré, à Bamako, le 18 septembre 2020. - Le Mali a organisé des funérailles d'État pour l'ancien président malien Moussa Traoré le 18 septembre 2020, en présence du chef de la junte militaire au pouvoir et d'autres anciens dirigeants de l'Etat du Sahel, selon des journalistes de l'AFP. Traoré, qui a dirigé le Mali pendant 22 ans avant d'être déposé lors d'un coup d'État de 1991, est décédé à 83 ans dans la capitale Bamako le 15 septembre 2020 (Photo de MICHELE CATTANI / AFP)

La junte militaire malienne a accepté de restreindre les attributions du nouveau vice-président de la transition.

Fin des sanctions de la CEDEAO au Mali? Sous pression des dirigeants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la junte militaire au Mali à reconsidérer sa position et a accepté de restreindre les attributions du nouveau vice-président de la transition. La véritable « pomme de discorde » entre la junte et la CEDEAO vient donc d’être réglée.

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La charte de la transition qui régira le pays pendant ces 18 prochains mois a circonscrit le poste de vice-président. Dans l’article 7, elle reformule que “le président de la transition est secondé par un vice-président. Le vice-président est chargé des questions de défense et de sécurité”, sans mention d’une prérogative de remplacement du président, souligne le Journal du Mali. Reste à savoir si le bloc sous-régional va enfin lever les sanctions économiques imposées au pays.

En effet, pour lever les sanctions, l’organisation sous-régionale exige aussi la nomination d’un civil au poste de vice-président de la transition. Ce poste est actuellement occupé par le président de la junte, le colonel Assimi Goita, qui a prêté serment vendredi 25 septembre 2020, au même titre que le président de la transition, le colonel retraité, Bah N’Daw.