Bénin – décor du Palais : une « villageoiserie au sommet de l’État » selon Candide Azannaï
La polémique ne finit pas sur la rénovation du Palais de la Marina. Après Vicentia Boco, une autre voix de personnalité s’élève pour critiquer la rénovation du Palais de la Marina. Candide Azannaï, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’a pas porté de gants pour dire son ressentiment à la vue du nouveau visage que présente le salon d’audience de la présidence de la République.
Pour l’ancien ministre de la défense, la nouvelle présentation des locaux de la Présidence ; du jardin jusqu’aux meubles de salon, est une « villageoiserie pittoresque au sommet de l’État ». Visiblement, Candide Azannaï n’approuve pas les choix faits dans le cadre de cette rénovation.
« Le 1er Août dernier, jour de commémoration de notre fête nationale, ce fut une villageoiserie pittoresque, des fleurs ternies par les fantômes des innocentes victimes abattues par le pouvoir despotique, des tapis imbibés d’un rouge noirci qui écumaient le macabre, des panneaux de couloirs assombris tels par des fantômes et des lumières lugubres pour abuser de vous »
Candide Azannaï
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Sa déception fut encore plus grande quand il a découvert le salon d’audience du Chef de l’État, ce jeudi 03 septembre 2020. « Depuis hier, c’est une autre villageoiserie. Un bambou de jardin, ou un rotin de terrasse ou de piscine ne doivent jamais remplacer des meubles de salon. Si vous voyez ça au sommet de l’État, offusquez-vous car vous devrez dénoncer des recours à des villageoiseries qui ne visent qu’à vous confondre à des ignorants et qu’à abuser de vous », a-t-il indiqué.

« A chaque lieu, à chaque style son usage consacré »
Pour Candide Azannaï, chaque élément a sa place et son usage dans des contextes bien définis. Nul ne saurait prendre la place de l’autre. « On ne remplacera pas une cuillère à café par une cuillère à soupe encore moins une tasse à dessert par une tasse à moka. A chaque lieu, à chaque style son usage consacré », explique l’ancien ministre.
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