Soudan: près de 4 milliards de dollars saisis à l’ancien président el-Béchir
Les ennuis continuent pour Omar el-Béchir, condamné à deux ans de « résidence surveillée » pour corruption. Près de 4 milliards de dollars, appartenant à l’ancien président du Soudan et ses proches, ont été saisis.
De 3,5 à 4 milliards de dollars (environ 2 404 milliards franc CFA) ont été saisis en moins de six mois dans la galaxie Béchir. Il s’agit d’argent, de biens immobiliers ou encore de parts dans des sociétés, a révélé Salah Manaa, porte-parole du Comité anticorruption, mis sur pied en décembre pour démanteler le système de l’ancien dictateur.
Depuis l’arrestation de l’ancien président, il y a 13 mois, les saisies sont régulières. Elles avaient commencé, quelques jours après son interpellation. Près de 130 millions de dollars avaient ainsi été retrouvés dans sa propriété, cachés dans des sacs. Depuis, les biens de son parti, de médias, ou encore d’amis et proches ont été soit gelés soit remis au ministère des Finances.
Des biens immobiliers confisqués
Il y a quelques semaines, les autorités du Soudan ont annoncé la confiscation des biens immobiliers appartenant à l’ancien président et à ses proches et certains anciens officiels. Selon la Commission, il s’agit de plusieurs vastes terrains et des propriétés résidentielles situées à Khartoum, la capitale soudanaise.
En plus de M. Béchir, les autorités vont aussi saisir les biens de son beau-frère, ses nièces, ses neveux et même d’un ancien ministre de la défense, qui était un proche allié de l’ancien président. L’ensemble de ces propriétés s’étend sur une superficie totale d’environ 92 000 mètres carrés. Le tout sera rétrocédé au ministère des finances du Soudan.
Fin de règne après 30 ans à la tête du Soudan
M. Béchir est détenu dans une prison à Khartoum, depuis qu’il a été renversé, après 30 ans à la tête du pays. Il est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, génocide et crimes contre l’humanité présumés dans la région du Darfour. En décembre, un tribunal soudanais a condamné Bashir à une première peine de deux ans de prison pour corruption. Il doit également faire face à des procès et des enquêtes sur le meurtre de manifestants et sur son rôle dans le coup d’État de 1989, qui l’avait porté au pouvoir.
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