Bénin: Nouvel échec dans le processus d’election du maire d’Aplahoué

Le processus d’élection du nouveau maire de la commune d’Aplahoué enclenchée ce jeudi 12 mars 2020, s’est soldé par un nouvel échec. Les conseillers n’ont pas pu trouver de consensus autour de la liste majoritaire.

Suite à la décision de la cour suprême, le préfet du Couffo, Christophe Houinsou Mègbédji, par arrêté préfectoral n°06/024/PDC/SG/STCCD/SA, en date du 09 mars 2020, a convoqué les conseillers pour ce jeudi 12 mars 2020 pour l’élection du nouveau maire de la Commune d’Aplahoué. Le processus, une fois de plus, s’est terminé en queue de poisson. Les conseillers n’ont donc pas réussi à trouver de consensus autour de la liste majoritaire. En effet, en dépit des objets de mystification placés par des individus opposés à cette élection, la délégation préfectorale conduite par le chargé de mission du préfet, Théophile Kpanon, après constat et à défaut de réponse sur l’origine de ces objets, a demandé aux vingt-quatre (24) conseillers d’intégrer la salle. Après les contrôles d’usage, s’est instauré un débat houleux, suite au préalable posé par le camp du maire intérimaire à propos de la liste d’appartenance du candidat au poste de maire.

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Pour le maire intérimaire, Sylvain Dahouè, et ses coéquipiers, le candidat au poste de maire ou d’adjoint au maire est proposé par la liste ayant obtenu la majorité absolue des conseillers tel que stipulé par l’article 189 de la loi n°2019-43 du 13 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin. Selon des informations rapportées par l’agence Bénin presse, ce camp, en se basant sur cette disposition de la loi, a fait remarquer qu’aucun conseiller n’est élu ni sur la liste du Bloc républicain (BR), ni sur celle de l’Union progressiste (UP). Proposant une piste de sortie, le Chef d’arrondissement d’Aplahoué, Jean-Claude Koissi, un des conseillers soutenant le maire Dahouè, a proposé de procéder à l’élection sur la base de dix-sept (17) conseillers UN, six (06) conseillers FCBE et un (01) conseiller FDU. Face aux débats houleux engagés par les deux camps, la délégation préfectorale a suspendu les travaux et renvoyé la séance à une date ultérieure, dénonçant la mauvaise foi des conseillers. Il faut préciser que ces conseillers, membres aujourd’hui des deux blocs du chefs de l’Etat, avaient été élus sur la liste de formations politique dont la plupart ont disparu en faveur de la création des deux blocs.