Bénin – 8è législature: les signes que le parlement changera de physionomie
Tendons-nous vers un profond renouvellement de l’assemblée nationale? La question mérite d’être posée eu égard ce qui se dessine dans les différentes chapelles politiques. Plusieurs personnalités habituées à obtenir leur visa pour le mandat parlementaire seront de gré ou de force recalées au profit d’autres.
C’est désormais un secret de polichinelle, que le président du parti « Forces démocratique unies », de Mathurin Coffi Nago n’est pas en lice pour les élections législatives de 2019. Habitué à décrocher tous les quatre ans son visa pour le palais des gouverneur, l’homme après analyse de la conjoncture politique actuelle a dû jeter l’éponge, voyant sa chance de positionnement réduite. Selon des sources concordantes, le président Idji Kolawolé du mouvement africain pour le développement et le progrès (MADEP) serait également sur la liste des chevaux non partants. Même si l’information n’est pas encore confirmée, une forte rumeur annonce qu’il ne sera pas sur la liste des candidats.
Ces deux figures emblématiques de la politique nationale, tous deux anciens président de l’assemblée nationale ne sont que le signe visible de ce qui se passera. En effet, bon nombre d’abonnés aux mandats parlementaires seront contraints à céder leur place pour l’entrer de nouveaux visages au palais des gouverneurs.
Les premiers effets de la nouvelle charte des partis politiques et du nouveau code électoral:
Avec l’adoption du nouveau code électoral et de la nouvelle charte des partis politiques, il ne s’agit pas simplement d’être président d’un parti politique ou disposer des moyens financiers, faire la campagne pour être positionné sur une liste de candidature. Les données ont changé, aussi bien au niveau de la mouvance au pouvoir qu’au niveau de l’opposition.
Au niveau de la mouvance au pouvoir, le chef de l’Etat pèsera certainement de tout son poids, dans le positionnement des candidats sur les listes issues des blocs qui le soutiennent. Et selon des indiscrétions, l’homme du 6 Avril 2016 veut plus miser sur de nouvelles têtes que sur les leaders de la vielle classe politique. C’est cette option qui serait d’ailleurs à l’origine des désistements qui s’observent déjà dans le rang de certains inconditionnels de l’Assemblée Nationale.
La même chose pourrait également s’observer au niveau de l’opposition, avec le système des blocs et l’émergence d’une nouvelle classe de jeunes leaders politiques portée par le parti Union Social Libéral. Ces effets induits des nouvelles dispositions de la charte des partis politiques et du nouveau code électoral donneront à la 8è législature, une nouvelle physionomie qui sera de loin semblable à celle dont nous sommes habituée depuis 1990.
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