RDC : Joseph Kabila ne cherchera pas de troisième mandat

Le Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC) a déclaré que le président Joseph Kabila ne chercherait pas un troisième mandat dans les élections retardées du pays en raison des limites constitutionnelles qui l’empêchent de se représenter.

Kabila, dont le second mandat a officiellement pris fin en 2016, est constitutionnellement inéligible au scrutin de décembre et ses rivaux l’accusent de vouloir rester au pouvoir. Jusqu’à présent, il ne s’est pas clairement prononcé sur le fait qu’il se retirera malgré les appels lancés par la communauté internationale pour dire publiquement qu’il ne se représentera pas. Mais le Premier ministre congolais Bruno Tshibala a déclaré mardi que Kabila respecterait la constitution.

« Les élections vont avoir lieu sans la participation du président Kabila qui respectera l’esprit et la lettre de la constitution », a-t-il déclaré dans une interview en marge de la conférence du Forum économique international des Amériques à Montréal, Canada.

Élection de décembre

Le pays a vu la colère généralisée de ce que certains voient comme le refus de Kabila de renoncer au pouvoir après la fin de son second mandat complet en décembre 2016. Kabila est arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père, Laurent-Désiré Kabila, troisième président du pays. Il a été élu en 2006 lors des premières élections démocratiques de la RDC depuis son indépendance de la Belgique en 1960. Kabila a obtenu un second mandat en 2011, bien que cette élection ait été entachée par des allégations de fraude électorale généralisée. Actuellement, un président de la RDC ne peut servir que deux mandats consécutifs de cinq ans.

Selon la Commission électorale nationale indépendante de la RDC, les élections, qui ont été reportées deux fois, auront lieu le 23 décembre 2018. La semaine dernière, le chef de l’opposition en exil Moïse Katumbi s’est adressé à des milliers de sympathisants dans la capitale, Kinshasa, via un lien vidéo et a appelé à un front uni contre Kabila.